Dans une dimension parallèle, il n’y a pas si longtemps que ça, je me réveillais sur une planète à l’environnement hostile. Nous étions censés trouver une matière rare du nom de Rapidium, mais rien ne s’est passé comme prévu. Tout le monde est mort, et c’est là que j’aperçois le vaisseau au loin, une sorte de roulotte modulaire que je vais devoir entretenir et développer pour ma survie.
Heureusement, "La Compagnie" et les modes d'emploi (tuto) sont suffisamment clairs et précis pour que je puisse réaliser toutes les tâches moi-même : cuisine, gestion du stockage, carburant… ça va le faire ! Sauf que… non, en fait ! Le temps presse. Les radiations solaires s’apprêtent à brûler tout sur leur passage. Que vais-je faire ? Pas de panique, il est temps de sortir récolter des ressources. Les extractions sont chronophages, les équipements sont longs à construire, et le temps passe si vite que le soleil se rapproche dangereusement… Ça sent la fin.
C’est épuisé et désabusé que je tombe sur un gisement de rapidium. Mais à quoi bon ? Tout seul, je ne vais quand même pas aller bien loin. La Compagnie m’informe que je vais devoir créer des Alters pour survivre grâce à cette "substance" : des versions de moi-même avec des schémas mentaux capables de synthétiser mon ADN via un ordinateur quantique. Il n’y a pas à dire, nous ne sommes plus en 2025… L’IA, c’est pour les novices !
Commençons d’abord par créer un mouton, voulez-vous ? Ça fonctionne ! Je viens désormais d’adopter le premier mouton créé par Rapidium. Il est temps de passer aux choses sérieuses.
La communication avec mon premier Alter fut difficile , d'autant plus que c'était une véritable personne ! Passé le choc, j’ai cru comprendre que nous avions beaucoup en commun : le même physique, les mêmes parents, de nombreux souvenirs… jusqu’au point de convergence, où il a eu plus de courage que moi en défendant maman contre papa, imbibé d’alcool. Là où j’ai préféré fuir pour faire des études, lui est resté près d’elle jusqu’à la fin. Cette différence dans cette vie alternative a fait de lui ce qu'il est aujourd'hui, un mécanicien qui râle beaucoup au caractère franc et direct. Bon, ce n’est pas tout ça, mais il est temps de se mettre au travail ! Même si nous avons le même ADN, je garde tout de même le lead sur la gestion des opérations.
Deux, trois, quatre, cinq Alters plus tard, le processus s’est banalisé. Les paysages sont magnifiques, l’exploration a réservé beaucoup de surprises et d’imprévus. Les tâches à déléguer sont de plus en plus nombreuses, le besoin en ressources est conséquent…
Dois-je imposer des journées de 12 heures de travail ou organiser une soirée cinéma avec les autres ? Dois-je lancer un beer pong pour remonter le moral de celui qui a le cafard ? De quoi ont-ils besoin ?
Les Alters sont si similaires et si différents à la fois. Ils ont tous leur caractère, des motivations, des hobbies, des craintes. Vais-je réussir à coordonner tout le monde, atteindre nos objectifs et finir ce voyage ? Vais-je trahir ou non la Compagnie ? Vais-je recoller les morceaux avec… ? Et les Alters, que vont-ils devenir ?
Ça, c’est à vous, et vous seul, de choisir. Mais gare aux conséquences, car vous pourrez difficilement convaincre tout le monde !
Dans mon univers, je suis juste un mec qui part dans l’espace par procuration avec pour intermédiaire une manette de jeu. Néanmoins, même si on répète souvent cette phrase : « Le plus important, c’est le voyage, pas la destination », elle n’a jamais eu autant de sens que pour The Alters. Et j’espère de tout cœur que vous aussi, sur le plan introspectif comme vidéo-ludique, ferez un inoubliable voyage.