deux mille vingt-et-un

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(janvier) Pouvons-nous lutter contre la métropole en vivant en son sein ? Pas si sûr, nous tance Faburel. Devons-nous pour autant abandonner les mornes landes de béton aux mains de nos ennemis ? Mmh...

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(janvier) Le capitaine Achab et sa jambe d'ivoire, la poursuite mythique de Moby Dick dans le Pacifique, certes ! Mais aussi : la cétologie, la démesure du travail des baleiniers, l'océan, et la dérive. On ne sort pas indemne d'un pareil voyage.

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(janvier) Relu, on n'oublie pas les bases.

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(janvier)

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(janvier) Récit en apnée d'une vie passée dans l'Éducation Nationale - la plume inquiète de Quintane relève toute l'étrangeté qui sourd de l'institution, et c'est aussi drôle que glaçant.

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(janvier) James fait du capitaine Achab le personnage totalitaire par excellence, qui préfigure les régimes nazi et communiste, dont le charisme séduit l'équipage et sape toute critique morale de la part de ses seconds. Pour l'auteur, Ishmael, le narrateur et témoin des événements, n'est pas le pendant démocratique de Achab, mais un simple intellectuel incapable de lancer la révolte de l'équipage. À partir de Moby Dick, il mène ensuite une critique du centre de rétention de Ellis Island pour étrangers depuis lequel il a écrit l'ouvrage.

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(janvier) Plongée dans les centres de beauté, qui offrent à leurs clientes d'échapper au rythme haletant au monde moderne ainsi qu'un soin physique et psychologique auprès des esthéticiennes. La beauté n'est pas qu'une aliénation dans laquelle il est possible de se perdre, mais aussi une façon de se construire individuellement et de se sentir bien dans sa peau. Jablonka montre également la difficulté du travail des esthéticiennes, lesquelles souffrent d'un emploi du temps corseté et d'un mépris global, alors qu'elles sont des expertes du care.

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(janvier) Une riche analyse de la pensée de Debord, qui suit de prèsson évolution, relève ses influences (Hegel, Marx, Lukacs surtout), son contexte d'émergence social et intellectuel et les polémiques qui en découleront, souligne son actualité et relève ses apories. Passionnant, surtout à une époque où la vie quotidienne est plus pauvre que jamais...

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(janvier) Je n'accroche pas trop aux poèmes amoureux (sinon ceux dédiés aux moches) - mais le fantastique, les turpitudes sur l'ennui et le temps, les descriptions de Paris : c'est absolument merveilleux.

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(février) Queer est la suite de Junky, doit il est le pendant négatif à bien des égards (état de drogué contre état de renonce, discrétion contre mise en spectacle, première personne contre troisième personne). Lee, désormais exilé au Mexique, passe son temps à boire et à draguer des garçons transparents en racontant des histoires grotesques. Il tombe amoureux de Allerton, un mec fadasse qui passe son temps à dormir, puis part en quête du yage (l'ayahuasca) dans le sud de l'Amérique, où il ne trouvera : rien. Ce personnage, pour partie américain (raciste et colonial) et pour parties homo (fragile et désirant) cristallise une tension saisissante, en prise avec la position des États-Unis dans la géopolitique internationale des années 50 ainsi que la répression qu'ils exercent à l'encontre de l'homosexualité. Un roman très bizarre : vraiment queer.

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(février)

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(février) Lecture galvanisante, comme toujours avec Malm. Sa destruction méticuleuse des arguments des militants pacifistes est aussi jouissive qu'instructive (on s'ennuie un peu quand il explique en quoi il est éthique de cramer des SUV).

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(février) Il fallait certainement son immense égo à cette jeune mère noire pour mener sa vie comme elle l'entendait dans les USA des 60's, entre les tafs pourris et les gouffres qui absorbent ses proches. Immense, Angelou avance sans crainte.

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(février) Baudelaire est ressuscité : c'est un zombie, errant dans le Paris de 2018. Entre la nouvelle fantastique et l'essai littéraire, Chauvier démontre l'actualité de la poésie du monstre - hélas je trouve le trait un brin forceur. Reste un joli texte.

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(février) Le parcours professionnel et militant de Gisèle Halimi est proprement fascinant, son rôle dans les conquêtes féministes en France est considérable. Mais cet entretien manque de souffle : il manque un élan vital à cette collection d'anecdotes.

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(février) Le type fatigué : Oblomov ! La flemme de se lever, d'écrire, de travailler. Pourquoi les mondanités, quand on peut rester allongé en robe de chambre ? Le portrait terrifie, et il contamine. Souffrirais-je moi aussi de l'Oblomovtchina ?

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(février) Un peu périmé après l'irruption des gilets jaunes, puis la glaciation du Covid-19. J'apprécie voir la méthode de pensée de Rancière, mais je ne vois pas trop où aller à partir de ça...

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(février) Intrigue bof, mais concept génial, support de tout le livre : les continents s'effritent, et laissent place à un océan d'archipel. Des artistes dynamitent les ilots restants, en font des œuvres cubistes ou d'affreuses France miniatures. Un délire.

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(mars) Comment naît un mouvement littéraire ? Pas de réponse ici, mais un aperçu précieux des jeunes années de la Beat Generation, qui prend du bon temps : on boit, on lit, et un jour, on assassine.

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(mars) Détournement de roman d'amour mièvre par une des rares femmes situationnistes. Derrière le pastiche, on ne peut s'empêcher de reconnaître Bernstein et Debord en libertins polissons et alcooliques, passionnés d'aventure.

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(mars)

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(mars)

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(avril)

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(mai)

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(mai)

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(juin)

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