Si j’ai mis Guerre et Térébenthine 10/10, c’est parce que ce livre m’a profondément marqué. Il mêle la mémoire familiale, l’Histoire et l’art avec une intensité rare. Stefan Hertmans y raconte la vie de son grand-père, un homme discret, à la fois soldat pendant la Première Guerre mondiale et artiste dans l’âme. Ce n’est pas un simple récit de guerre, mais une fresque intime et bouleversante.
Ce qui m’a touché, c’est la manière dont la guerre est racontée : sans héroïsme facile, mais à hauteur d’homme. On sent la boue, la peur, les silences. Et face à tout ça, la peinture devient une forme de survie. Chaque toile, chaque trace de térébenthine, c’est une tentative de dire l’indicible.
Le style est sobre, mais puissant. Hertmans ne cherche pas à briller, il cherche à comprendre, à transmettre. On sent son émotion, sa pudeur, et son respect immense pour la vie de son grand-père.
En refermant ce livre, j’ai eu le sentiment d’avoir reçu un témoignage précieux. Guerre et Térébenthine est un roman sur la mémoire, mais aussi sur ce qu’on choisit d’en faire. Et pour moi, c’est ce qui en fait une œuvre inoubliable.