One shade of Zweig

D'habitude j'aime les histoires d'amour.
D'habitude.

Celle-ci m'a laissé de marbre alors que vues les notes de mes éclaireuses, le peu de pages et le thème épistolaire, j'étais plutôt parti confiant. Alors, qu'est-ce qui coince?

Sans doute parce que je n'ai pas cru une seule seconde à ce coup de foudre. Il m'a semblé beaucoup trop superficiel et mal amené. J'ai beau croire au coup de foudre je suis sans doute trop terre à terre pour penser que l'on peut tomber amoureuxse dès le premier regard; la première conversation peut-être, mais pas comme dans les pages de cette nouvelle.
L'auteure de cette lettre étant très jeune ceci excuse peut-être cela, mais quand bien même, j'en reste de marbre.

J'ai trouvé cette nouvelle plus malsaine qu'autre chose, pour être tout à fait honnête. Il transpire de ces lignes comme un fantasme de l'auteur d'être aimé par une jeune adolescente, de pouvoir la conquérir, être aimé à jamais sans pour autant rien donner en échange.
J'ai beaucoup d'empathie pour cette jeune fille, mais qui est surtout une grande peine de la voir dépérir et espérer sans que personne ne lui vienne en aide.

Alors non, je n'ai pris aucun plaisir à lire cette nouvelle qui est une sorte de version courte de 50 shades of gray mais avec une violence plus psychologique, dont on parle moins.
Et j'ai beau connaître la date à laquelle ça a été écrit ça ne change pas grand chose à mon malaise.

Le style à proprement parler n'est pas non plus révolutionnaire, et j'irais même jusqu'à dire qu'il est carrément ennuyeux. C'est court mais ça parvient à être vraiment trop long. Les petits noms tous les paragraphes c'est redondant, même pour faire réaliste.

Si je surnote c'est inconsciemment pour me faire pardonner de ne pas avoir aimé, même si je sais bien que ça n'est sans doute pas de ma faute.
Ou peut-être l'est-ce, et que je retenterais un jour prochain dans d'autres circonstances.