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American Storror, pour les intimes, est un bordel magnifique.
A la sortie de la saison 1, je ne connaissais pas encore grand chose au genre horrifique mais l'idée d'une série flippante me plaisait déjà ; malheureusement, je m'arrêtais au bout de quelques épisodes car je trouvais cela terriblement nul. Mes attentes furent avortées ; tant pis. Je regardais quelques années plus tard cette fameuse saison 2 positivement reviewée sur l'internet :

J'ai maintenant mon regard de jeune universitaire qui s'intéresse de plus près aux figures de l'horreur, oui, mais je me délecte d'un plaisir enfantin du bazar scénaristique et cinématographique que propose Asylum. Dans cette incohérence foutrement généreuse, à travers tous les événements aléatoires toujours surprenants (coucou des extraterrestres, coucou Anne Frank & cie) et au delà des essais parfois ratés, parfois rigolo en matière de cinéma, la saison 2 reste cohérente quelque part, grâce à ses personnages.
On pourrait argumenter sur le format des séries, sur l'importance du soutien narratif par les personnages pour une histoire souvent étirée pour s'adapter au timing particulier des épisodes / saisons. Je crois que tout le monde s'en doute : une bonne histoire est obligatoirement portée par de bons personnages. Ici, ils sont vraiment chouettes, et encore une fois je le répète : cohérents.
L'histoire s'étend sur plusieurs années, de la trame à l'asile jusqu'au succès médiatique de Lana Banana, vieille lesbienne toujours manipulatrice. J'apprécie beaucoup ce dernier épisode, très bon épilogue, où tout se clôt "très bien". La boucle est bouclée, Sister Jude nous avait prévenu depuis le début.

Qui plus est, American Storror a le luxe de la modernité. "Trop frais cette série." C'est agréable de voir les changements de notre société (les plus visibles : la technologie) s'incorporer dans la narration d’œuvres contemporaines. Peu de gens savent le faire bien, me semble-t-il.

Enfin, de mon regard de futur doctor es montrous-feminine, je trouve la série très féministe. Je pourrais très certainement bavarder sur l'ambition de Lana l'homosexuelle, l'autorité alcoolique de Jude, sur le diabolique de la plus vierge mais il aurait fallu que je prenne des notes pendant mon visionnage.

Sinon, je suis en train de lire Une histoire du diable de Muchembeld, un historien spécialisé dans la chasse aux sorcière, imaginez mon bonheur en regardant les premiers épisodes de la saison 3 : BITCHCRAFT, motherfucker. J'espère que ça va être bien. Dans tous les cas, je suis très satisfaite de voir ces figures de l'horreur (même si la série ne cherche pas à faire peur finalement) réapparaître de manière cohérente, moderne et généreuse.
slowpress
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le 31 oct. 2014

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