Avec Larry et son nombril, Larry David signe une œuvre comique unique, où l’inconfort devient un art. Ma note de 9/10 reflète l’excellence d’une série qui, depuis 1999, scrute les absurdités du quotidien avec une lucidité décapante.
La série repose sur un principe simple mais redoutablement efficace : faire de la gêne sociale une matière comique. Larry, en anti-héros opiniâtre, refuse les conventions implicites et pousse chaque situation vers un chaos aussi hilarant que révélateur. Sa mauvaise foi assumée, sa quête obsessionnelle de la logique dans un monde illogique, font de lui un personnage à la fois exaspérant et libérateur.
Ce qui frappe, c’est la liberté du format : dialogues semi-improvisés, narration souple, ton sans concession. Loin des sitcoms classiques, Larry et son nombril joue sur l’authenticité et l’inconfort, tout en livrant une critique sociale acérée et souvent brillante.
Si certaines saisons tournent un peu en rond, la série reste une référence audacieuse et profondément originale. Elle exige du spectateur une vraie ouverture d’esprit, mais en échange, elle offre un humour intelligent, subversif, et remarquablement humain.