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Un été. Une villa. Mehdi (Sami Outalbali), garçon venu d’ailleurs, croit pouvoir jongler entre deux mondes — celui doré des beaux-parents, celui rugueux des gardiens. Le début fonctionne : satire de classe, dialogues qui claquent, acteurs en verve. On sourit. On se dit : enfin une comédie sociale qui sait piquer sans se prendre pour une leçon.
Laurent Lafitte cabotine avec mesure, Laure Calamy trouve le ton juste, Ramzy Bédia injecte son grain d’humanité. Tout cela roule, jusqu’à ce que Cordier tente le grand virage dramatique. Et là… ça dérape.
La mécanique comique, bien huilée au départ, s’enraye. Les situations qui faisaient rire deviennent forcées. La tension monte, mais sans direction. Comme si le réalisateur s’était lui-même piégé dans le conflit qu’il mettait en scène. Et au lieu de trancher, il tourne en rond. Résultat : un dernier tiers bancal, où l’on sent la gêne. Pas celle des personnages, mais celle de la mise en scène qui cherche désespérément une sortie.
C’est dommage, parce que le film avait tout pour être une petite réussite populaire : casting solide, décor qui en impose, sujet universel — la fracture sociale à table, autour d’un barbecue, au bord d’une piscine. Mais en refusant de choisir entre le rire et la gravité, Classe moyenne finit par sombrer dans le grotesque. On ne sait plus s’il faut rire de ce dénouement ou détourner le regard.
Note : 6 sur 20. Antony Cordier signe donc un film en deux moitiés : la première alerte, vive, presque réjouissante, la seconde pesante, confuse, ratée. Une comédie sociale qui démarre bien, mais qui ne sait pas s’arrêter autrement qu’en se ridiculisant.
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