Seconde adaptation du roman de Richard Matheson que je découvre après la version de 1957 de Jack Arnold, L'Homme qui rétrécit de Jan Kounen m'a d'emblée imposé un choix : devais-je voir le verre à moitié vide ou à moitié plein?? En effet, d'un pur point de vue formel, les premières images étaient d'une beauté fascinante mais de l'autre côté, la voix-off du protagoniste m'exaspérait déjà avec sa philosophie de comptoir sur le sens de la vie, le bonheur, l'amour, les vaches et malgré la présence de Jean Dujardin et Marie-Josée Croze qui font grosso modo le taf, je n'ai pas ressenti des masses d'empathie pour ce personnage ultra ordinaire à qui il arrive des choses extraordinaires, d'ailleurs, on reste à la surface des choses quant à l'impact de sa condition sur sa vie et son couple.
Puis passées les quarante premières minutes qui, sans avoir été insoutenables, ont eu du mal à m'immerger totalement, L'Homme qui rétrécit prend une nouvelle dimension quand il passe en mode survival où le réalisateur de Dobermann réussit à rendre cette atmosphère inquiétante où un lieu aussi banal qu'une cave devient un piège mortel permanent, notamment avec cette araignée particulièrement coriace. Bon, parfois le scénario est bien arrangeant avec M. Kounen et il ne faut pas toujours se poser des questions
mais comment sort-il de cet aquarium??
on va dire que le spectacle sait se faire suffisamment agréable et rare en France pour décider pour moi de voir le verre à moitié plein.
Bref, pas un grand film certes, qui s'arrête au même moment que le film original sur la même conclusion (l'acceptation de sa condition), mais une œuvre somme toute assez sympathique, qui fonctionne davantage en mode action qu'en mode réflexion!!