Bien curieuse que cette fin d’année pour le cinéma français.

En effet , la où elle ne fut que timidement et sagement ennuyeuse tout au long de l’année , enfin le cinéma français décide de se réveiller en cette fin d’année (nous avons déjà eu un début récemment de ce que proposer à la fois le meilleur et le pire le cinéma français avec Chien 51 , la critique est disponible par ailleurs)

Ainsi nous continuons notre périple après Yoroï et Kaamelott deuxième volet , nous avons notre film du jour tout aussi curieux et mystérieux à l’image des rôles qui entourent notre chère Jean Dujardin depuis plusieurs années dans ce remake de l’homme qui rétrécit :

un projet à la fois loufoque , ambitieux avec une véritable volonté de savoir faire liés aux précédent travaux de l’intriguant Jan Kounen Ayant déjà collaboré avec Dujardin dans l’excellent et sous estimé 99f en 2007 ,

18 ans après , revoilà une nouvelle collaboration entre les deux lurons pour un projet aussi intriguant que fascinants, un remake / nouvelle adaptation à la fois du film de Jack Arnold de 1957 et a la fois une nouvelle adaptation du livre de Richard Matheson.

Ainsi ce projet semblait autant à la fois être une adaptions moderne et plus enclin dans l’ère actuelle du film original tout en gardant l’aspect naturel et authentique liés au. Décors naturels , construiction des infrastructures, ou la volonté de jouer sur l’échelle des plans et de l’effet de gigantisme qui semblait émanait de cette nouvelle allitération ,

Malgré certains détails: un peu de vfx douteuse tels que l’araignée ou les effets de différences de taille ce qui n’est pas très grave (surtout au visionage du film)

De plus les premières image semblait vraiment être à la fois mélanger le fantastique pure et le film français sans faire des tonnes ou trop à l’américaine à l’image du récent Chien 51 se voulant jouer trop américain tout en ayant des année de retard sur la construction de son scénario , ici tout semblait véritablement respirer un équilibre entre le renouveau et garder ce qui a façonné le livre et le film original.

Sans oublier la volonté de Jean Dujardin , qui , comme à son habitude ne cesse de s’amuser en empruntant des chemins de cinéma tout aussi étonnant les uns que les autres : le retour de la satyre burlesque (Oss 117 3 ) , l’enquête policière sous tenions (Novembre) ou encore la remise en question à travers le voyage (sur les chemins noirs ), ici Dujardin , décide encore un fois de complètement déjouer les attente vers le fantastique paranoïaque accompagné du réalisateur Jan Kounen

lui s’étant décidément effacé vers des projets cinématographique pas forcément intéressant mais toujours étonnant : Vibroboy , Doberman , Blueberry , 99f , coco et igor ou encore mon cousin …..

Ainsi ce projet sentait-ils sont bon que ça ou n’arrive t il que maladroitement à reprendre efficacement le concept original ?

Décidément, le cinéma français n’est jamais à court d’idées. Le mot « surprenant » convient parfaitement, tant le film de Jan Kounen respire la sincérité et le savoir-faire. C’est une œuvre fascinante, pleine d’idées ingénieuses, qui mérite d’être vue.

La plus grande force du film réside dans son concept. Ce choix risqué de l’adapter « à la française » n’assurait pas le succès.
Pourtant, Kounen retranscrit ce concept jusqu’au bout des 1h40, sans jamais le dédramatiser, au contraire : il l’intensifie. Comme le personnage de Dujardin, on s’habitue peu à peu à chaque épreuve, chaque étape, à mesure que le rétrécissement devient un poids de plus en plus lourd.

Le scénario est juste, car Kounen met d’abord en avant la peur émotionnelle et sentimentale, tout en dressant le portrait de l’homme avec un petit « h ». Il en montre les qualités, mais déconstruit aussi chaque symbole de l’homme fort. Cela conduit à la deuxième partie (celle de la cave), centrée sur la peur physique et l’infiniment petit.

On ressent toute l’horreur, émotionnelle comme physique, dans les deux parties du film. Le choix de Jean Dujardin s’impose : il incarne ce mythe de l’homme fort et viril (sans message politique, seulement une observation). Plus il rétrécit, plus il inverse cette image : il doit survivre, se nourrir, vivre pour ne pas mourir. Il devient presque un homme des cavernes, avec sa barbe, ses vêtements rudimentaires, souvent torse nu, face au mystère et à l’inconnu.

Le film ne cherche jamais à expliquer l’impossible. Rien n’est clarifié, et c’est sa force : conserver un mystère surréaliste, une menace constante, la peur de l’inconnu.

Cette ambiance presque horrifique est renforcée par un travail précis sur le gigantisme et l’infiniment petit. Kounen nous fait croire à ce monde parallèle, presque quantique, disloqué mais réel.

Surprenant aussi, la musique d’Alexandre Desplat. Compositeur souvent discret, il crée ici des sonorités mystiques, contemplatives et dérangeantes, qui donnent vie à ce monde.

Le mot juste est « dérangeant ». Kounen joue sur le malaise, la peur de l’inconnu et le vertige face à l’immensité de ce monde terrifiant, porté par une fin cohérente, mystérieuse et intelligente.

Cependant, le film aurait pu être encore plus convaincant sans la voix off. Elle surexpose les peurs et les doutes de Dujardin, alourdit la narration et casse parfois la tension. Dommage, car Kounen, quand il abandonne l’expérimental, installe brillamment son ambiance, sa caméra et sa tension pour nous plonger dans l’horreur vécue par le personnage.

En définitive, cette réinterprétation est un retour réussi. La réalisation immersive de Kounen nous fait croire à ce monde parallèle, grâce à la beauté des décors, au soin artistique, aux effets spéciaux et à l’univers visuel. Le fond est tout aussi réussi : le film nous plonge dans un océan de vertige, de peur, de malaise et de dégoût, avec une réflexion métaphysique sur la place de l’Homme dans l’univers. Dommage que la voix off alourdisse certains passages.

Ce remake est un retour fort, imparfait mais efficace, tant pour Jan Kounen que pour Jean Dujardin, toujours surprenant dans ses choix de carrière. Un film au concept simple et petit que Dujardin (dans le film bien évidemment) mais d’une efficacité Infini ( le courage qu’il entreprend)

L’Homme qui rétrécit : ????????????????????

Cine-Eyes
7
Écrit par

Créée

le 1 nov. 2025

Critique lue 9 fois

Cine-Eyes

Écrit par

Critique lue 9 fois

D'autres avis sur L'Homme qui rétrécit

L'Homme qui rétrécit
Behind_the_Mask
7

Le sens de la vie au format mini

Pour le masqué, la paire Jan Kounen / Jean Dujardin, c'était le souvenir assez cuisant de l'adaptation de 99 Francs. Soit un Fight Club du (très) pauvre, avec un personnage ne suscitant que le dégoût...

le 26 oct. 2025

15 j'aime

L'Homme qui rétrécit
ServalReturns
5

99 Mm

Vu en AVP, en présence de Jan Kounen et de Jean Dujardin (qui a bien grandi depuis la fin du tournage).Déception pour ma part.Je n'ai pas retrouvé dans ce film ce que j'avais préféré dans le roman de...

le 20 oct. 2025

15 j'aime

1

Du même critique

Y a-t-il un flic pour sauver le monde ?
Cine-Eyes
4

Y a-t-il un film pour sauver l’humour ?

S’il y a bien une saga que l’on ne pensait jamais revoir dans les salles obscures, c’est Naked Gun. Trilogie culte pour certains, héritant du pur style des ZAZ avec l’incontournable Airplane!, cette...

le 17 août 2025

3 j'aime

Dracula
Cine-Eyes
6

Pas de sang neuf à l’horizon ….

Depuis quelque temps, on ressent une soudaine envie, chez de nombreux cinéastes, de reprendre en main le genre vampirique afin de lui redonner un peu de saveur et de goût (sans mauvais jeu de mots) :...

le 2 août 2025

3 j'aime

Superman
Cine-Eyes
7

Un Nouvel Espoir !

C’est un oiseau ? C’est un avion ? Non, c’est bien le retour du mythe héroïque le plus connu de notre monde. Un retour attendu, censé raviver (peut-être )la flamme d’un univers DCEU plongé depuis des...

le 9 juil. 2025

3 j'aime