Mama's got a brand new daughter

En quelques mots : sympa à plusieurs égards, mais prévisible, longuet, et avec une écriture des personnages qui ne me convainc toujours pas.

Bien que la performance dérangée de Sally Hawkins m'ait captivé tout au long du film, la manipulation dont faisait preuve son perso était extrêmement prévisible et je trouve que, comme le précédent des Philippou bros, les personnages ici manquent d'un je ne sais quoi et je commence à avoir l'impression que c'est vraiment lié à la façon qu'ils ont de les penser.

Toujours chargés émotionnellement et psychologiquement, mais avec une écriture qui me paraît presque cruelle tant ils sont souvent extraordinairement passifs, même dans leurs prises d'initiatives. Forcément quand on plonge ce genre d'individu dans un contexte et un environnement qui empestent à ce point le machiavélisme, c'est un peu la recette facile pour créer une sensation de profondeur au récit à mesure que le film dévoile la lente descente aux enfers et si en plus ça se prend à se point au sérieux comme ici (à deux trois exceptions près), alors là c'est jackpot.

Donc vrai problème sur l'écriture pour ma part. Pas que je trouve ça mauvais, mais je n'aime pas trop la recette.

C'est dommage franchement, car comme le film précédent il ne manque pas de qualités. Le trio principal joue bien, c'est visuellement très soigné, ambiance au poil. Et comme Talk To Me, le duo sait comment faire monter la sauce, comment créer des moments de tension.

Les passages en VHS auraient pu être montrés autrement, mais pour le reste c'est occasionnellement bien challenging sur le plan visuel sans être gratuitement ultra gore. Le genre de passage qui te crispe d'une façon plus profonde, te fais regretter ton imagination pour donner au reste de tes sens ce que la vue et l'ouïe ont déjà.

À nouveau partagé donc.