Sommets critiques
Il paraît que l'altitude oxygène l'esprit. Certains seraient plutôt atteints par le vertige des sommets...
26 films
créée il y a presque 2 ans · modifiée il y a environ 2 moisDomino (2005)
2 h 07 min. Sortie : 23 novembre 2005 (France). Action, Biopic, Policier
Film de Tony Scott
Behind_the_Mask a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Même quand il s'agit de chroniquer un décès, certains « journalistes » (hum hum) ne peuvent s'empêcher de rappeler à quel point l'objet de leur détestation ne mérite aucun respect.
Jérémie Couston et Eric Libiot sont de ceux-là : en guise d'épitaphe de Tony Scott, qui s'est donné la mort, ces cuistres n'hésitaient pas, le jour même, à rappeler qu'il n'était, à leurs yeux, qu'un réalisateur d'infâmes bouses boursouflées commerciales :
https://www.telerama.fr/cinema/tony-scott-un-realisateur-dope-a-la-testosterone,85458.php
https://www.lexpress.fr/culture/cinema/cinema-deces-de-tony-scott-la-chronique-d-eric-libiot_1150804.html
Couston ira même jusqu'à spéculer sur la cause du suicide du metteur en scène, qu'il impute à un complexe d'infériorité face à son frère Ridley, guère mieux loti, rassurez-vous. Si Télérama et L'Express ne sortent pas grandis de cette lamentable sortie de route, la profession de critique, elle, perdra pas mal de points de crédibilité.
Car Tony Scott, au moins, a laissé une trace sur le septième art, aussi impure puisse-t-elle être considérée. Ce que ces deux minables plumitifs ne pourront jamais revendiquer quant à eux.
Et alors que le crédo de leur profession pourrait être résumé à l'audace de la mesure et au courage de la nuance, force est de constater que Couston et Libiot, tous deux bouffis de l'importance de leur prétention dérisoire en matière de bon goût, en sont totalement dépourvus...
Indice d'indécence : Sans limite
Dogman (2023)
1 h 53 min. Sortie : 27 septembre 2023. Drame
Film de Luc Besson
Behind_the_Mask a mis 6/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
C'est cool d'avoir des convictions. Encore faut-il les exprimer avec mesure et bon sens.
Juste avant la sortie de Dogman, Antoine Desrues saisit l'occasion de torcher un nouveau réquisitoire anti-Besson sous prétexte d'une pose pseudo-concernée quant à ses démêlés judiciaires et ses remugles visibles dans son dernier opus.
https://www.ecranlarge.com/films/dossier/1490347-dogman-film-pourquoi-critique-luc-besson
Après avoir fait semblant de prendre son menton entre le pouce et l'index, pour dire à quel point c'est difficile pour une rédaction qui pense de causer du film d'un violeur présumé, et avoir écarté l'hypothèse du boycott et de la critique à charge, ce Monsieur Desrues crache enfin sa haine et laisse sa bile se déverser... En proposant une (trop) longue diatribe à charge s'essuyant les pieds avec ardeur sur la justice. En s'aventurant dans une thérapie digne de la psychologie de comptoir. Et en résumant la filmo entière du bonhomme par une saillie lapidaire : « Enfin, si on considère le non-lieu comme l’équivalent juridique de l’expression “circulez, il n’y a rien à voir”, elle est également appropriée pour qualifier la carrière de Besson ».
Considérer la parole des victimes est une (bonne) chose. En profiter pour étaler sa haine, remettre en cause le fonctionnement de la justice et monter son propre petit tribunal médiatique requérant la mort sociale en est une autre.
J'attends avec impatience un article identique au sujet du prochain film de Ladj Li réalisateur ou de Ladj Li scénariste. Il a fait une victime lui aussi. Et il a été condamné, après tout. J'attends un tel article parce qu'en principe, les convictions, ce n'est pas à géométrie variable. Et je doute rarement des convictions d'autrui, encore moins de l'intégrité déployée pour les soutenir...
Indice de progressisme du pauvre : Stratosphérique
Au-delà de la gloire (1980)
The Big Red One
1 h 53 min. Sortie : 28 mai 1980. Action, Drame, Guerre
Film de Samuel Fuller
Behind_the_Mask a mis 8/10.
Annotation :
Christophe Gans décrit son plus mauvais souvenir de Cannes dans Première : "C'est l'année où le public a sifflé Au-Delà de la Gloire et, à travers le film, Samuel Fuller et Lee Marvin. A l'époque, il était politiquement correct de considérer le film comme réac. L'année d'après, ils ont pareillement sifflé La Porte du Paradis. Ces mêmes gens qui conspuaient l'inculture et le manque de goût des Américains ont assassiné le film de Cimino exactement pour les mêmes raisons, et de la même façon que les Américains. Depuis, ils ont retourné leur veste".
Première n°243, juin 1997.
Indice de bêtise : Palmé, sans aucun doute.
Un monde parfait (1993)
A Perfect World
2 h 18 min. Sortie : 15 décembre 1993 (France). Policier, Drame, Thriller
Film de Clint Eastwood
Behind_the_Mask a mis 7/10.
Annotation :
Dans Première, Karim Dridi, à l'occasion d'une rétro Clint Eastwood célébrant la sortie de Les Pleins Pouvoirs : " Je déteste Clint Eastwood, c'est un fasciste de première classe. Il a défendu la guerre du Golfe. Je déteste tout ce qu'il fait, depuis L'Inspecteur Harry jusqu'à aujourd'hui. Un Monde Parfait est un film horrible, monstrueux, qui essaie de nous rendre un meurtrier sympathique. Il représente parfaitement la dégueulasserie des films américains qui font appel à nos envies de meurtre et leur donnent des raisons de s'exprimer. Comme acteur, je range Eastwood aux côtés de John Wayne, autre grand fasciste. Je n'ai aucun respect pour ces gens-là. Je préfère Robert Mitchum.
Première n°243, juin 1997.
Ôtez-moi d'un doute : C'est qui déjà, Karim Dridi ?
Indice d'intolérance : Maximum.
Hélas pour moi (1993)
1 h 35 min. Sortie : 8 septembre 1993. Fantastique, Romance
Film de Jean-Luc Godard
Annotation :
Roland Blanche sur son expérience de tournage avec Jean-Luc Godard : "Avant lui, je n'avais jamais rencontré de pourriture. Il m'a blessé à vie. Ca ne cicatrise jamais. Sur le tournage de Hélas pour Moi, il me disait : "Vous êtes tellement mauvais que je ne peux même pas vous appeler par votre nom, je vais dire "ça". Quand je dirai "ça", vous saurez que c'est vous". Evidemment, là, je me suis un peu énervé, et Gérard [Depardieu] est intervenu. Il l'a attrapé et lui a dit "Si tu reparles de cette façon à Roland, je t'accroche à l'arbre". Je lui ai dit : "Laisse, je vais le faire moi-même".
Je n'ai jamais rencontré de ma vie un être humain aussi abject. Il faut lire la correspondance de François Truffaut. La lettre à Godard : "Jean-Luc, je vais te dire pourquoi tu n'es qu'une merde...". C'est quand même terrible de rencontrer des gens qui prennent le temps de faire du mal. Lui, c'est un raffiné, un sadique...
Je me fous de son talent éventuel. Il m'a dit : "Je vous ai choisi parce que je vous ai vu dans Le Temps et la Chambre, de Chéreau... Bon, vous étiez mauvais, mais je vous ai pris parce que vous étiez l'un de ceux qui parlaient le moins fort, alors, je me suis dit que, peut être, vous pourriez faire du cinéma, même si vous n'êtes pas bon"."
Première n°272, Novembre 1999.
Indice d'abjection : Vers l'infini et au-delà.
La Chasse (2012)
Jagten
1 h 55 min. Sortie : 14 novembre 2012 (France). Drame
Film de Thomas Vinterberg
Behind_the_Mask a mis 8/10.
Annotation :
Retour sur Cannes 2012, par Monsieur Gaël Golhen. Dans la catégorie Flop, celui-ci cite La Chasse en ces termes :
" On attendait un Festen de roi, on se retrouve avec un film d'une démagogie asphyxiante. Vinterberg promène son regard narquois et ironique sur une petite communauté pour en dénoncer la veulerie ordinaire. Manichéen, faussement provoc mais vraiment répugnant".
Première n°424. Juin 2012.
Indice de hors sujet : Inquiétant.
La Guerre des étoiles (1977)
Star Wars
2 h 01 min. Sortie : 19 octobre 1977 (France). Aventure, Science-fiction, Action
Film de George Lucas
Behind_the_Mask a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
"En 1989, le premier opus de la trilogie est sélectionné par le National Film Registry pour être conservé à la bibliothèque du Congrès américain parmi les oeuvres dont la portée culturelle est telle qu'elles méritent d'y être préservées pour l'éternité".
"Devant le Congrès, Lucas prononce un discours dont la teneur ne peut manquer de faire sourire a posteriori : Il nous faut protéger notre héritage culturel. La survie même de notre patrimoine cinématographique est en jeu. Les lois américaines ne protègent pas les artistes du risque de voir leur travail dénaturé et leur réputation ruinée auprès des générations futures. Il faut se méfier des technologies qui mutilent, détruisent ou altèrent durablement les oeuvres. Ceux qui se prêtent à cette dénaturation de notre histoire pour faire du profit sont des barbares. Ces actes de vandalisme ne sont que le commencement. Aujourd'hui, on peut coloriser un film en noir et blanc avec un ordinateur ; on peut changer le mix, ajouter ou supprimer des éléments selon le bon plaisir de celui qui détient le copyright à un instant T. On peut même modifier les dialogues et trafiquer les mouvements des lèvres des acteurs pour que l'image reste en accord avec le son. Et le pire, c'est qu'on peut créer un nouveau négatif incorporant toutes ces altérations., alors que nous devrions faire tout ce qui est en notre pouvoir préserver et restaurer les négatifs originaux !
(...)
Nous devons faire en sorte que les enfants qui ne sont pas encore nés puissent faire l'expérience des films tels qu'ils étaient conçus à leur sortie, tels que leurs parents les ont vus".
Première n°457. Mars 2015.
Indice de schizophrénie : Hein ? Quoi !? Mais non j'lai pas dit !
Le 15h17 pour Paris (2018)
The 15:17 to Paris
1 h 34 min. Sortie : 7 février 2018 (France). Drame, Thriller, Biopic
Film de Clint Eastwood
Behind_the_Mask a mis 5/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Ciri Bonnefond dans la rubrique défunte de Première "1 Mois, 4 Semaines, 30 Jours" :
"L'idole Eastwood vautrée dans la tambouille de propagande, c'est une vision dont au voudrait se préserver, et chaque film depuis American Sniper rend l'exercice difficile. Moins par charité chrétienne que par crainte du seppuku critique, Warner a eu la gentillesse de ne pas montrer Le 15H17 pour Paris à la presse. Tant et si bien que le jour de sa sortie, personne ne l'avait officiellement vu, pas même aux US (ou sur Rotten Tomatoes). Pour se faire un avis, il fallait braver la neige... Merci à Warner Bros. donc, et merci à la météo, de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour qu'on ne voie pas ce film, jamais."
Ce dont on devrait être préservé, dans un magazine cinéma, ce sont des opinions à côté de la plaque de certains pigistes. Ciri Bonnefond, ce ne serait pas un pseudo de Karim Dridi ???
Première n°483, Mars 2018.
Indice de bêtise : Lamentable.
Predator (1987)
1 h 47 min. Sortie : 19 août 1987 (France). Action, Science-fiction, Épouvante-Horreur
Film de John McTiernan
Behind_the_Mask a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
A l'occasion de la célébration des quarante ans du magazine Première, on déterre une petite perle de prophétie flop :
"Film poussif et sans humour, Predator est un navet interminable et sanguinolant qui s'embourbe dans des effets spéciaux confinant à l'amateurisme".
Première n°125, Août 1987.
Indice de prédiction Madame Irma : Aveuglant.
Batman (1989)
2 h 06 min. Sortie : 13 septembre 1989 (France). Action, Fantastique
Film de Tim Burton
Behind_the_Mask a mis 8/10.
Annotation :
Toujours à l'occasion des quarante ans du magazine Première (n°474, Novembre / Décembre 2016), de la part de Michèle Halberstadt :
"On avait mis Batman en couverture quelques semaines avant que le film ne sorte en France (...) et je reçois un coup de fil de Daniel Filipacchi. "Dites donc, Michèle, mon fils a vu Batman à New York et il me dit que c'est complètement nul. Par ailleurs, qu'est-ce que c'est que cette idée de mettre en couverture des films avant même qu'ils ne sortent ?"
"Ecoutez Daniel, moi aussi j'ai vu le film et effectivement, il n'est pas très bon. C'est d'ailleurs pour ça qu'on titre "Batman, pourquoi vous n'y échapperez pas" et non "Batman : le chef d'oeuvre de l'année". Par ailleurs, on sort début septembre, au moment de la rentrée. Les gamins n'auront que le mot Batman à la bouche dans les cours de récré. Je pense donc que c'est un très bon choix".
Un échange des plus révélateurs :
1/ Batman n'est qu'un film pour gosses (???)
2/ Y'a pas de honte à vendre sa soupe sur un truc que l'on dénigre, tant que cela rapporte.
Indice d'hypocrisie : Monumental.
Delicatessen (1991)
1 h 39 min. Sortie : 17 avril 1991. Comédie, Policier
Film de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet
Behind_the_Mask a mis 7/10.
Annotation :
Entendu dans le bonus "Morceaux de résistance" figurant sur la belle réédition 4K + Blu Ray :
Jean-Pierre Jeunet : "Je me souviens d'un grand producteur français vraiment en place qui ouvre le script et qui dit "Quoi ??? Ils paient avec des grains de maïs ???"
Il l'a refermé et a dit "Cela ne marchera jamais". Terminé"
On peut dire que le grand producteur français vraiment en place a eu le nez creux. En effet, le César du meilleur premier film qui est venu récompenser le film lui est passé sous le nez...
Indice de flair : Enrhumé.
Immaculée (2024)
Immaculate
1 h 29 min. Sortie : 20 mars 2024 (France). Épouvante-Horreur
Film de Michael Mohan
Behind_the_Mask a mis 6/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Chez Première, les fixettes de Romain Thoral quant à la mort de la vidéo au format physique et de l'obsolescence du DVD/Blu Ray sont loin d'être nouvelles. Dernière saillie en date dans le n°554 de septembre 2024 :
"Le commentaire audio : en voilà un sacré hobby de boomers. Sérieusement, à part la rédaction des Années Laser, qui ose encore se plonger dans un truc pareil en 2024 ? On ne cesse de nous répéter que l'édition vidéo physique est morte et enterrée, très bien, c'est noté, mais alors imaginez un peu le niveau de putréfaction des bonus, et celui des commentaires audio , ce supplément ingrat qui obligeait, au début des années 2000, le spectateur à se retaper tout le film qu'il venait de regarder. (...) Nos enfants nous prendront pour des fous quand on leur racontera... La disparition progressive, et désormais quasi totale de cet exercice ressemble donc a du win-win".
Alien: Covenant (2017)
2 h 02 min. Sortie : 10 mai 2017. Science-fiction, Épouvante-Horreur
Film de Ridley Scott
Behind_the_Mask a mis 7/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Ciri Bonnefond dans ses oeuvres, dans Première n°478 (Juillet/Août 2017) :
"Comment dire ? Le film n'est pas bon. Autre que l'orgueil de Sir Ridley Scott, qui tenait à rappeler les règles et les faire siennes, il n'a pas vraiment de raison d'exister. Il n'est pas écrit, pas joué, pas fini... En revanche, il est filmé ! On a rarement vu autant d'idioties aussi bien filmées, c'en est presque étrange".
Mortal Engines (2018)
2 h 08 min. Sortie : 12 décembre 2018 (France). Fantastique, Science-fiction, Aventure
Film de Christian Rivers
Behind_the_Mask a mis 9/10 et a écrit une critique.
Annotation :
A l'époque, cet édito du n°493 de Première m'avait achevé :
"On a finalement rattrapé Mortal Engines dans une salle parisienne, un dimanche de janvier, à la toute fin de son exploitation. Le cinéma était à moitié vide et la projection en VF - pas si grave parce que les dialogues étaient régulièrement couverts par les ronflements d'un type venu là plus pour se réchauffer que pour le spectacle. Il aurait dû être attentif pourtant. Le film de Christian Rivers est une merveille (...). A notre époque de blockbusters standardisés, ce shoot de cinéma a pourtant été un échec cuisant. C'est sans doute la grande injustice d'une époque qui préfère se ruer sur des rouleaux compresseurs identifiables. On peut blâmer les embouteillages du mercredi et la multiplication des sorties ; on peut pointer du doigt les ratés de la promotion (...). Mais on doit aussi reconnaître que la presse ne se l'est pas fait dire deux fois et est restée trop timide. A Première, à part une critique positive sur le site, on est royalement passés à côté de cette pépite alors que c'est typiquement le genre de films qui nourrit notre cinéphilie. Alors, mea culpa, et on aura forcément l'occasion de revenir sur le sujet".
Une franchise qui fait plaisir à lire : Gaël Golhen avoue, sans trop s'en attrister, que la publication dont il est à la tête ne fait tout simplement pas son boulot. C'est honteux...
Indice de démission professionnelle : Désespérant.
Race for Glory - Audi vs Lancia (2023)
2 Win
1 h 47 min. Sortie : 7 février 2024 (France). Biopic, Drame, Sport
Film de Stefano Mordini
Behind_the_Mask a mis 7/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Une jolie sortie de route des Cahiers :
"On pouvait faire bien des reproches à Barbie, au moins Greta Gerwig n’était-elle pas dupe de l’imaginaire véhiculé par son héroïne. Stefano Mordini, lui, joue aux petites voitures comme s’il n’y avait ni lendemain, ni rapports du Giec."
https://www.allocine.fr/film/fichefilm-304361/critiques/presse/
D'ici à ce que le distingué Raphaël Nieuwjaer nous apprenne que le rally est un sport de droite, il n'y a qu'un pas.
Cependant, pas sûr que Greta Gerwig avait conscience que sa méga publicité contribuait aussi à l'alimentation du 6ème continent de plastique...
Indice d'écologie à la petite semaine : démentiel.
Pan (2015)
1 h 49 min. Sortie : 21 octobre 2015 (France). Aventure, Fantastique, Comédie
Film de Joe Wright
Behind_the_Mask a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Un chef-d'oeuvre signé Théo Ribeton, pour les Inrocks.
https://web.archive.org/web/20151021144755/http://www.lesinrocks.com/cinema/films-a-l-affiche/pan/
L'ami Théo ne fait pas mystère de ses détestations, entre "marvellisation" "ridicule" et rejet du vilain Disney pas bien.
Au point que pour lui :
1/ Le personnage de Peter Pan fait partie intégrante du patrimoine Disney (C'est pas comme si c'était un bouquin à la base, hein...) ;
2/ Pan s'inscrit dans la politique de remake tous azimuts de Disney.
Manque de bol, cher Théo, puisque Pan a été produit... Par Warner Bros !
Comment dit-on déjà ? Ah oui ! Pan sur le bec.
Indice d'In(rock)culture : Hilarant.
La Liste de Schindler (1993)
Schindler's List
3 h 15 min. Sortie : 2 mars 1994 (France). Biopic, Drame, Historique
Film de Steven Spielberg
Behind_the_Mask a mis 8/10.
Annotation :
A l'occasion d'un retour sur l'impact du film et sa perception à l'époque de sa sortie :
"Il y a quelque chose d'une obscénité totale dans La Liste de Schindler. Je tiens à préciser néanmoins que je n'ai pas vu le film, que je me refuse à le voir, et que personne ne pourra m'y entraîner".
Non, il ne s'agit pas d'une parole entendue de la bouche du péquin moyen digne du café du commerce. Il s'agit d'un avis de Michel Polac, qui parle donc d'un film et le descend sans JAMAIS l'avoir vu...
Première n°494, Mars 2019.
Indice de sérieux : Ah ah ! Arrêtez de me faire rire...
Les propos de Polac peuvent être entendus ici ;
https://www.youtube.com/watch?v=1hzmD0INe-0
histoire aussi de se rendre compte de sa morgue et de sa condescendance, tout comme celle de Claude Lanzmann, dépositaire autoproclamé et unique gardien de la mémoire de la Shoah...
La Vie d'Adèle - Chapitres 1 et 2 (2013)
3 h. Sortie : 9 octobre 2013. Drame, Romance
Film de Abdellatif Kechiche
Behind_the_Mask a mis 7/10.
Annotation :
Rubrique 1 mois, 4 semaines, 30 jours, chez Première (décembre 2019, n°502).
Le sinistre Ciri Bonnefond n'est plus aux manettes. Hugo Saroyan a pris la relève. Pas sûr qu'on y gagne aux changes. Il y chronique en effet un bouquin : "(Très) Cher Cinéma Français", de Eric Neuhoff, qui est présenté comme "critique au Figaro et troll à mocassins du Masque et la Plume".
Tout un programme, surtout pour un prix Renaudot de l'essai 2019.
Mais ce sera la punchline choisie pour faire la promo qui fait froid dans le dos :
"Les parties de jambes en l'air de La Vie d'Adèle produisent d'intéressants bruits d'évier. Y a t-il un plombier dans la salle ?"
Saillie d'une bêtise proprement abyssale à peine commentée par un "c'est en revanche un passage un peu plus nébuleux".
Il avait raison Saroyan : un troll bas de plafond, beaucoup moins un critique.
On a connu le magazine beaucoup plus véhément.
Luca (2021)
1 h 36 min. Sortie : 18 juin 2021. Animation, Aventure, Comédie
Long-métrage d'animation de Enrico Casarosa
Behind_the_Mask a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Première n°520 (juillet/août 2021) :
Après avoir regretté que Luca s'inscrive dans la catégorie "normale" des films Pixar (au contraire des oeuvres high concept qui, selon lui font la renommée du studio) le bon Sylvestre Picard écrit :
"Très premier degré, donc ? Justement, le moteur du script - les monstres marins gardent leur apparence humaine tant qu'on ne les mouille pas - et la relation quasi amoureuse entre Luca et Alberto permettent d'envisager le film sous l'angle du coming out movie : les parents de Luca, ayant peur que leur enfant soit trop attiré par l'extérieur, n'envisagent-ils pas une sorte de thérapie de conversion dans les abysses ? Ce serait presque super, mais le film reste tellement dans la métaphore de la différence qu'on peut en fait y plaquer n'importe quoi. Si Pixar veut un jour faire un film sur le coming out, qu'ils le fassent : ça, ça serait du high concept".
Premier degré... Trop dans la métaphore... Il faudrait choisir, mon bon Sylvestre.
Et puis, ce que tu décris, mon brave, ce ne serait pas un discours à portée universelle, par hasard ? Soit une qualité chez bon nombre d'autres films que tu as sans doute traités, et pour lesquels tu t'es enthousiasmé...
L'Échange (2008)
Changeling
2 h 21 min. Sortie : 12 novembre 2008 (France). Drame, Historique, Thriller
Film de Clint Eastwood
Behind_the_Mask a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Lu au détour d'un article concernant la sortie d'une belle version Blu Ray de L'Enfant du Diable, de Peter Medak :
"The Changeling (L'Echange) c'est aussi le titre VO d'un mauvais Clint Eastwood avec Angelina Jolie, mais tout le monde l'a déjà oublié".
Bah non, cher Romain Thoral...
Coup de griffe gratos, référence random pour seulement signaler la hauteur de sa culture cinéma, on ne jurerait pas que l'ami Thoral soit effectivement un journaliste.
Première n°524 - Décembre 2021.
The Mist (2007)
2 h 06 min. Sortie : 27 février 2008 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction, Thriller
Film de Frank Darabont
Behind_the_Mask a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Première n°546 - décembre 2023
Romain Thoral - again - à propos de la restauration 4K en import du film :
"Le cinéaste est même allé un cran plus loin dans sa révérence à Rod Serling et au fantastique vintage, puisque son director's cut n'est rien d'autre qu'une version en noir et blanc. Elle fut réservée au seul marché de la vidéo dès 2008 et n'a encore jamais été éditée chez nous."
Il faudrait tout d'abord faire un effort et réviser vos fiches, Monsieur Thoral. Et surtout, tendre le bras pour aller chercher son antique double dvd de 2008, qui proposait, et oui, cette version N&B en France depuis belle lurette...
A moins que vous n'ayez jeté votre collec' depuis que votre marotte est de rabâcher la mort du support physique ?
"Ce que montre sans équivoque cette restauration UHD, c'est qu'elle est devenue aujourd'hui la seule valide. Lorsqu'on le regarde en couleur, The Mist se distingue par une certaine mollesse en termes de rythme et par la nullité embarrassante de ses monstres numériques. Dans la version director's cut, tout fait sens : le look un peu télévisuel autant que la texture lisse des bestioles. L'absence de couleur camoufle les hésitations et l'étroitesse du budget. Stupeur, même le consternant Thomas Jane finit par ne plus se faire remarquer (on dirait vraiment un héros de péloche 50s). La réputation dont le film jouit ailleurs ne tient probablement qu'à cela : il y a ceux qui ont vu The Mist en noir et blanc et ceux qui sont encore perdus dns le brouillard."
Il faudra m'expliquer un jour, Monsieur Thoral, comment un passage en N&B peut remédier à un rythme défaillant et à la nullité d'effets numériques. Encore plus améliorer la prestation que vous jugez catastrophique d'un acteur de troisième zone.
Sans doute avez-vous regardé le film, vous aussi, dans le brouillard...
Ou l'avez-vous seulement regardé avant d'écrire votre billet ?
Ernest et Célestine - Le Voyage en Charabie (2022)
1 h 20 min. Sortie : 14 décembre 2022. Animation, Aventure, Jeunesse
Long-métrage d'animation de Julien Chheng et Jean-Christophe Roger
Behind_the_Mask a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Première n°537 - février 2023
Il n'y avait pourtant pas plus simple : il s'agissait seulement de mettre en avant le court-métrage L'Enfant, La Taupe, le Renard et le Cheval, qui était dispo sur Apple TV pour Noël 2022. En effet, cela avait l'air bien.
Sauf que Romain Thoral ne peut s'empêcher de dégoiser :
"De son côté, Netflix, qui avait surpris tout le monde avec le très bon Klaus, a décdé visiblement de ne plus miser un kopeck sur l'animation en période de crèche. Les salles de cinéma, elles, n'avaient guère que la suite d'Ernest et Célestine à proposer, la franchise préférée des enfants qui font leurs devoirs de vacances et se réveillent avec la matinale de France Inter."
Bonjour le jugement à l'emporte-pièce puéril et le mépris de classe à peine dissimulé...
Avé, César ! (2016)
Hail, Caesar!
1 h 46 min. Sortie : 17 février 2016 (France). Comédie
Film de Ethan Coen et Joel Coen
Behind_the_Mask a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Alors là, je pense que l'on a atteint l'Everest.
Première a levé un coin du voile des César, avec un article expliquant le fonctionnement du système d'éligibilité, dont l'attribution de codes pour visionner les films sur une plate-forme dédiée.
Morceaux choisis :
"Est-ce à dire que certains films sont par nature plus adaptés à un mode de visionnage qu'à un autre [en salle ou en streaming] ? Une réalisatrice éligible cette année aurait tendance à le penser : "J'ai un peu honte de le dire, et je nierai l'avoir dit si besoin, mais certains films, franchement, je les garde exprès pour la période plateforme, parce qu'ils n'offrent aucune plus-value au cinoche. Je compare ça aux films qu'on a plaisir à regarder dans l'avion."
Je pensais qu'il s'agissait d'une blague, jusqu'à cet autre passage :
"Une productrice bien implantée y va moins fort, mais dans le même sens : "Ce qui est sûr, c'est qu'à partir d'octobre, je ne vais plus voir de films français en salles. Je me les réserve pour la plate-forme, avec une certaine gourmandise, d'ailleurs. A partir de septembre, plutôt. Allez, peur-être même le début de l'été, à de très rares exceptions près".
Il s'agit donc des mêmes qui chialent et se roulent par terre à longueur d'année en bégayant que leurs films ne marchent pas en salle et que l'on saigne l'exception culturelle française en ne les soutenant pas !!!
Faites ce que je dis, pas ce que je fais, en somme...
Allez, un petit dernier pour la route :
"Au final, sur toute la période du vote, le milieu du cinéma français vit à l'heure du binge-watching forcené très microcosmique. Pas un dîner entre votants que ne tourne autour des films vus sur la plateforme César. Florilège vécu (toutes les personnes citées ont requis l'anonymat, etc) : "J'ai rattrapé La Nuit du 12, j'ai pas compris tout le foin qu'on a fait autour de ça" ; "et Pacifiction, ne me dis pas que tu as tenu jusqu'au bout ?" ; Hier soir, j'ai regardé L'Innocent, mon mari a adoré, je vais peut-être voter pour lui, ça lui fera plaisir".
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Première n°538 - Mars 2023
Fight Club (1999)
2 h 19 min. Sortie : 10 novembre 1999 (France). Drame
Film de David Fincher
Behind_the_Mask a mis 10/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Extraits de la critique des Inrocks, par Olivier Père :
"Fight Club ne va pas manquer de susciter des réactions offusquées et compréhensibles en raison de son idéologie douteuse (est-il préférable de parler de bêtise ?) et de scènes qui poussent l’humour noir trop loin (vol de poches de graisse humaine pour en faire du savon)."
Et il ne faut pas attendre longtemps pour verser dans la critique ad hominem :
"Et pourtant, rien de surprenant dans le parcours d’un cinéaste plus antipathique à chaque nouveau film : après avoir vendu du Coca, des Nike et Madonna, Fincher prend son pied à vendre de la violence et du cynisme dans un emballage visuel identique."
https://www.lesinrocks.com/cinema/fight-club-2-36451-10-11-1999/
Extrait de la critique de Libé, par le troll Bayon, en mode delirium tremens :
"Les fans de Pola X vont aimer ce pouding d'Armée des 12 singes, 400 Coups et autres Naked, Volte-Face, Starship Troopers, Luna Park, Chute libre, la Cage aux folles dont Fight Club constituerait un cybermix en forme de The Game Is Over. La réclame paradoxe : «Chaos, confusion, savon», oubliant «tromblon» (l'atroce Nikita Bonham Carter), «bidon» et «bourdon». A pot-pourri (futurologie, sexologie, psychologie, polémologie), écumoire. Parmi les qualités gâchées de ce sous Van Damme embouteillé, ne prêtant à aucune polémique contrairement à ce que s'emploie à faire croire le battage promo spéculant sur une pseudo-«violence insoutenable» et un non moins fumeux «nazisme sous-jacent», on retient : 1) l'insomnie, 2) Edward Norton."
https://www.liberation.fr/culture/1999/11/10/la-culture-du-navet-cette-semaine-fight-club_290201/
Cerise sur le gâteau, du côté des Cahiers :
" Globalement, Fight Club rend nécessaire la création du concept culinaire, esthétique, moral, de film dégueulasse". (Emmanuel Burdeau)
Jamais plus – It Ends With Us (2024)
Colleen Hoover’s It Ends With Us
2 h 10 min. Sortie : 14 août 2024 (France). Drame, Romance
Film de Justin Baldoni
Annotation :
Dans son bilan 2024, Première s'est piqué d'identifier certains faits saillants de l'année écoulée.
Romain Thoral a par exemple élu Blake Lively et Ryan Reynolds comme "couple le moins mignon" en ces termes, après avoir dégoisé sur la nullité de leur carrière respective :
"Il se trouve néanmoins qu'en se transformant en superstars, Blake et Ryan sont aussi devenus parmi les figures les plus moquérs de Hollywood. Lui pour la nullité de ses chois de carrière (internet a passé l'année 2024 à se demander s'il ne possédait pas la pire filmo de Hollywood ; c'est fort probable) elle parce qu'elle préférait causer de ses marques de cosmétiques et de soda plutôt que des violebces domestiques pendant la tournée promo de Jamais Plus ; elle aurait d'ailleurs exproprié le réalisateur de son propre projet et fait réécrire une bonne partie des dialogues par son Ryan.
Un torrent de hate qui n'en finit plus, et qui s'avère, il faut bien l'avouer, beaucoup plus divertissant que n'importe lequel de leurs derniers succès."
Il y a donc des campagnes de haine qui sont divertissantes, bien sûr Romain.
Mais le pire était peut-être à venir dès le mois suivant, le même, dans un article en mode rétropédalage du bout des lèvres, indiquait :
"Lecteur attentif, ce magazine te doit si ce n'est des excuses, du moins quelques explications. Le mois passé, Première livrait son bilan 2024 et élisait par la même occasion Blake Lively et Ryan Reynolds "couple le moins mignon de l'année". Tout sauf un délit de sale gueule (...) .
A peine notre magazine disponible en kiosque que le New York Times publiait une enquête séisme intitulée "Nous avons le pouvoir de salir n'importe qui - Plongée dans une usine à sétruire les réputations". (Co)écrit par Megan Twohey, l'une des journalistes stars de la rédaction depuis qu'elle a (co)révélé l'affaire Weinstein, le papier dévoilait, grâce à des SMS et des emails plus ou moins confidentiels, qu'une agence de communication avait été mandatée par Justin Baldoni [le réalisateur de It Ends With Us] pour torpiller méticuleusement l'image publique de Blake Lively. La personne à la manoeuvre s'appelle Melissa Nathan (...). La spécialité de la dame : l'astroturfing, une technique de manipulation de l'opinion consisant à faire apparaître sur les réseaux sociaux et dans les médias un mouvement populaire monté de toutes pièces. En l'occurence, ici : "Tout le monde déteste Blake Lively".
Dressé pour tuer (1982)
White Dog
1 h 30 min. Sortie : 7 juillet 1982 (France). Drame
Film de Samuel Fuller
Behind_the_Mask a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Dans l'un des modules de la récente édition Blu Ray + DVD du film, la fille du réalisateur, Samantha Fuller, se souvient :
"Il est évident que ce film n'est pas raciste. Celui qui croit que ce film est raciste ne va pas bien, n'a pas bien vu le film. D'ailleurs, l'association qui protège l'image des Noirs est venue sur le tournage lorsque le chien attaque un home [noir] dans l'église sous le vitrail de Saint-François d'Assises (...). Cela s'est très mal passé au niveau de la critique qui est venue de l'association des Noirs. Puisqu'il est venu ce jour-là et qu'il était religieux... Et il était outragé par cette scène. Mais il n'avait pas vu le film, ni lu le scénario avant d'écrire son rapport. Et il voulait boycotter le film. Il voulait que les Noirs boycottent le film. Sans l'avoir vraiment vu en entier."