Après la saga Harry Potter, Hunger Games et Twilight, la saga Divergente et la 4ème saga de bouquin pour adolescent à connaître une adaptation en deux parties de son dernier livre. Chose que je trouve très dispensable pour cette saga quand on voit ce que vaut ce film, ce n’est que mon avis mais je préfère être franc.


Avec le succès de la saga Hunger Games, les sagas de SF littéraires ont commencé à suivre la formule avec Le Labyrinthe (pas inintéressant) et justement Divergente qui, si je ne haïs pas pour autant, a le don de m’énerver de plus en plus en plus film après film tant le repompage est grossier et tant cet univers me paraît au final très faible et incohérent ne serait-ce qu’avec son concept de base. Mon avis sur les deux premiers films est à peu près le même : ça n’est pas totalement à jeter, il y a bien des idées et certaines trouvailles à garder et le casting ne fait pas un mauvais boulot, mais son concept de départ ne tient pas la route car il tente de surfer sur le succès de Hunger Games sans comprendre pourquoi cette saga marchait et sans réussir à être crédible niveau scénario, ni même à proposer des personnages auxquels on peut s’attacher.


Les gros films de Mars sortant en fin de mois, et histoire de ne pas rester inactif, j’ai voulu prendre le risque de voir ce troisième volet au cinéma mais sans attente, la bande-annonce semblant avoir dévoilé quasiment la majorité de l’histoire en plus de proposer du réchauffé et pas mal de cliché bien gavant… hélas, c’est ce qui vous attend dans ce film, mais en plus de cela, je suis convaincu maintenant que les mecs derrière cette saga ne savent pas du tout ou aller avec leurs films.


Le principal problème de cette saga reste, comme toujours, son concept de départ qui n’arrive pas à gagner en cohérence. L’idée même de divergente ne tenait pas la route à cause du mode de répartition des fractions dans le premier film, et ne tient toujours pas la route ici,


rien que le court passage ou Evelyn et Johanna se font face le montre, cette dernière disant qu’elle n’était pas Fraternel de naissance et a accepter d’en devenir une par la suite,


la catégorisation des gens par aptitude n’a plus aucun sens du coup. Pire encore, le concept en devient plus grotesque


lorsque David, le chef du peuple pacifique qui recueille Tris, Quatres et leur bande, lui parle de sang pur et de déficient chez les habitants de Chicago en plus de l’exposition assez faible sur le comment de cette apocalypse sur terre et le pourquoi de cette situation pour masquer cette incohérence.


Et je ne sais pas pour vous, mais je n’ai pas envie d’accepter un concept incohérent et bancal sur lequel repose l’intégralité d’une saga.


Et c’est pas la mise en scène de Robert Schwentke qui va relever le niveau ou réussir à donner du charme à cet univers. Non seulement parce que c’est loin d’être un réalisateur d’envergure, mais aussi parce que sa mise en scène est raté tant elle manque de finesse avec les ralentis placés n’importe comment en plus d’accumuler de mauvais choix tant en terme de découpage que de filmage mou et brouillonne pour les scènes d’actions.


La scène ou Tris visionne le passé de sa mère par des capteurs mémoriels est non seulement monté n’importe comment mais en plus affreusement bordélique.


Neil Burger n’avait pas fait un travail brillant sur le premier film non plus mais au moins, il faisait le minimum demandé. Sans oublier une musique de Joseph Trapanese sans inspiration et trop basique dans l’ensemble tant ça paraît mécanique et classique.


De plus, et c’est aussi un problème qui se répète avec les deux premiers films, cette saga ne propose rien de vraiment innovant que ça soit dans ses thèmes ou dans son univers. La seule bonne idée que je peux attribuer c’est le visuel de la terre dévasté et contaminé par la guerre nucléaire d’il y a 200 ans lorsque Tris et ses amis arrivent au-delà du mur, c’est pas très innovant en soit mais j’aime bien l’idée en soi.
Pour le reste, on a une impression de déjà-vu dans beaucoup de films de SF (et pas que) sorti plus récemment ou il y a plus longtemps. Je vais donner à peu près quelques éléments du film, et vous à dire à quel film ou œuvre de science-fiction ou post-apocalyptique ça m’a directement fait penser après visionnage.


Une terre ravagée par la guerre et le nucléaire mais dans lequel un peuple caché vit en secret : Oblivion de Joseph Kosinski.
Une héroïne devenant symbole d’une rébellion pour une armée secrète dés le second film alors qu’elle cauchemarde sur des évènements vécus : Hunger Games de Gary Ross et Francis Lawrence.
La déshumanisation des personnages à travers le système mis en place et la dictature de Jeannine, suivit par celle d’Evelyn bien parti pour prendre sa place : 1984.
Le design des vaisseaux du peuple caché au-delà du mur : Prometheus de Ridley Scott (je vous jure que ce n’est pas une blague).
Ou encore la romance entre Quatre et Tris ou l’alchimie ne prend pas : Twilight (quoique, on remplace des mauvais acteurs par des bons comédiens ici donc, ça passe mieux).


En gros, ce film est beaucoup trop calibré et est au final terriblement vide et bancal en termes d’univers. Et niveau effets spéciaux, on y est clairement pas. Si les hologrammes sont animés correctement, plusieurs plans en arrière plan lorsqu'on est dans le désert rouge sont mal incrusté et certains effets visuels sont vraiment dégueu,


la bulle orange qui décontamine Tris (à poil en plus... non ça suffit pas à me faire aimer ce film) est juste hideuse à voir.


Sans compter que le déroulement de l’intrigue est envahis de cliché et d’incohérence


(sans rire, je mets au défi quelqu’un de me dire qu’il n’a pas soupçonné le personnage de Jeff Daniels de ne pas être le méchant de l’histoire dés sa première apparition et la bande-annonce… d’ailleurs, comment David peut encore être le chef du groupe récupérant les gosses si le conseil de Providence sait qu’il leur a menti déjà plusieurs fois ? Ils n’ont pas voulu le révoquer ? Et en plus, si il y a un des gens qui détestent David et son mode de fonctionnement, pourquoi il n’y a pas eu de mutinerie ou de révocation plus tôt ?),


sans oublier le personnage de Peter joué par Miles Teller (que je ne tiens pas à voir en Han Solo dans le spin-off Star Wars prévu dans quelques temps) tellement casse-pied, rarement drôle et peu empathique qu’on sait déjà ce qu’il adviendra finalement.


C’est dommage parce que, pourtant, le casting n’est pas à jeter, les personnages sont tristement limité et peu intéressant mais globalement les acteurs y mettent du leur, Shailene Woodley en tête et qui mériterait de participer à des projets plus ambitieux qu’une saga comme celle-ci qui ne fait que reprendre très maladroitement la formule Hunger Games. Theo James aussi livre une bonne performance, mais le problème de leur romance et des personnages est toujours le même : rien de novateur, rien qui nous permettent de vouloir nous y identifier,


même la mort d’un membre du groupe de Tris ne nous touche pas tant le personnage était faible et la réalisation paraît je m’en foutiste.


Pensez ce que vous voulez de la saga Hunger Games, je ne dis pas qu’il faut adorer, on aime ce qu'on veut, mais pourtant : cette saga réussissait au moins à proposer un concept assez novateur et cohérent avec ses thématiques et ses critiques, une héroïne suffisamment bien exposée dans le premier film et développée par la suite pour qu’on s’y attache, une gamme de personnage assez crédible et ces films savaient ou aller. Là ou Divergente est ridiculement ennuyeux en plus de ne pas savoir ou aller avec son concept, et on est à l’avant-dernier film, ce qui est encore plus grave pour une saga de film.


Voilà donc ce que j’en pense, en plus d’un mauvais film, je retiens de ce troisième épisode de Divergente un film qui montre en quoi cette saga n’a que trop peu de chose à offrir tant c’est plat et peu inspiré jusqu’à présent. Je n’attends rien du dernier film, et vu leurs qualités je doute me mettre aux bouquins un jour. En gros, je ne vous recommande pas ce film, ni mêmes les deux autres.

Créée

le 15 mars 2016

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