Que filmer qui n’ait pas déjà été filmé dans la saga PREDATOR ? Rien. Même si PREY apportait son lot de nouveautés, le schéma était bien connu. Un yautja arrive sur terre pour une partie de chasse et tombe sur un gibier plus coriace que prévu.
Pour s’en sortir, il fallait donc proposer un arc narratif différent. C’est ce que réussit BADLANDS en faisant du yautja non pas l’antagoniste mais le héros du film.
Il présente Dek comme le faible du clan et en profite pour nous éclairer sur les coutumes des yautjas. La chasse initiatique et les difficultés rencontrées par Dek n’en sont que plus logiques. Et ça fonctionne.
Le Predator perd un peu de sa superbe puisque ce n’est plus lui la menace, mais cela permet de s’identifier pour la première fois à un yautja.
Le récit finit par tomber dans une conclusion un peu bateau du genre, la force brute n’est rien comparée à une alliance, on peut choisir son clan… Mais pas de quoi gâcher le plaisir.
Parce qu’on en prend quand même plein les yeux sans chute de rythme. La planète Genna est un enfer où tout ce qui existe n’a qu’un seul but, bouffer ce qui est plus petit. L’immensité et la variété des paysages contribue grandement au spectacle.
La présence de la Weyland Yutani est un clin d’œil à la franchise Alien qui passe bien et qui fait le lien avec ALIEN EARTH en évitant les écueils de la série. Et le réalisateur a le bon goût de ne pas essayer de caser un pauvre xénomorphe dans un coin du décor.
Ce nouvel ajout dans la franchise PREDATOR prouve que cette dernière n’est pas morte et qu’elle n’est pas loin de mieux se porter que celle des xénomorphes, justement.