Mon année 2025 en Livres

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Lecture achevée le 23 janvier.

Dystopie avant l'heure, Nous d'Ievgueni Zamiatine est de ces romans qu'on admire plus qu'on ne les aime. Écrit en 1920, interdit en URSS dès 1921, le texte jette les bases d'une société hyper-rationnelle, où mathématiques et taylorisme dictent chaque geste, chaque pensée. Imaginez un monde dirigé par des pythagoriciens soviétiques, où même le sexe est planifié, prémisse grinçante d'un Premium Friday à la sauce dystopique. Dans cet État Unitaire, l'imagination est un crime, les rêves un délit, et le panoptique de Bentham devient l'ultime fantasme de la transparence absolue.

Pourtant, la première traduction directe du russe déroute : les parenthèses s'enchevêtrent, les ellipses surgissent sans prévenir, et les demi-cadratins s'invitent à chaque ligne — « c’est – la cruauté – vous comprenez ? » — comme autant de bâtons dans les roues de la narration. Le tout finit par rendre la lecture aussi agréable qu'un rapport de comité central. À cela s'ajoute D-503, protagoniste aussi neurasthénique qu'obsédé, qui ne cesse de répéter « mais oui, c’est clair », avec l'insistance d'un Eddy Malou version soviétique… sans que cela ne soit toutefois drôle… ni un personnage intéressant à suivre.

L'ironie, c'est que Nous brise régulièrement le quatrième mur, comme pour nous rappeler à quel point l'illusion est totale. Et malgré tout, le roman s'essaie à une dimension mystique, jouant de références bibliques (D-503 en Adam, I-330 en Ève), mais sans jamais échapper totalement à cette froideur clinique qui imprègne chaque page.

Un siècle après sa parution, Nous demeure un objet d'étude, une prémonition du cauchemar bureaucratique… qu'on finira par (re)découvrir dans de nombreux autres bouquins… très souvent bien meilleurs. Reste qu'écrit avant l'ascension de Staline, le roman anticipe les purges, l’oppression d’État, et dévoile, derrière ses formules mathématiques, un effroi mécanique. Si Zamiatine y dressait le plan d’une société déshumanisée, force est de constater qu'il l’a fait avec la rigueur d’un ingénieur… et l’empathie d’un ordinateur.

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Lecture achevée le 8 février.

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Lecture achevée le 27 février.

Ma critique : https://www.senscritique.com/livre/les_sept_contre_thebes/critique/317821639

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Lecture achevée le 28 février.

Ma critique : https://www.senscritique.com/livre/the_art_of_dishonored_2/critique/317462624

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Lecture achevée le 5 avril.

Ma critique : https://www.senscritique.com/livre/les_suppliantes/critique/319293063

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Lecture achevée le 21 avril.

Ma critique : https://www.senscritique.com/livre/Larry_et_moi_Comment_Black_Rock_nous_aime_nous_surveille_et/critique/319483582

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Lecture achevée le 13 mai.

Ma critique : https://www.senscritique.com/livre/Tous_les_films_sont_politiques/critique/314933966

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Lecture achevée le 25 mai.

Ma critique : https://www.senscritique.com/livre/le_chateau/critique/319483369

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Lecture achevée le 10 juin.

M'étant donné pour objectif de parcourir l'intégralité de la filmographie de Costa-Gavras cette année, j'ai eu envie d'accompagner ce fil de la lecture de ses Mémoires.
Malheureusement, ses Mémoires n'ont pas été relues, ce qui fait que le bouquin comporte quelques erreurs qui auraient facilement pu être corrigés (McSolar écrit avec un seul « a » ; un renvoi à Perspective de Avraham B. Yehoshua alors qu'il s'agit de Rétrospective ; mauvais jour de naissance/mort de Chris Marker ; des noms qui ne renvoient vers rien si on les tape sur un moteur de recherche…) : des erreurs qui apparaissent, curieusement, non pas lors des premiers chapitres du livre (concernant les plus anciens souvenirs du réalisateur donc), mais plus on se rapproche de la fin… une envie d'en voir le bout plus rapidement ? Des périodes de sa vie qui l'ont moins marquée ? Qu'il préférerait oublier ? Force est de constater que plus, on se rapproche de la dernière page, plus sa vie se transforme en cimetière.
Dommage, car tout le reste du bouquin est passionnant. Costa est arrivé à rédiger ses mémoires comme s'il nous racontait une histoire, pas loin d'un roman quoi. Il n'emploie pas un langage inutilement soutenu, mais va directement à l'essentiel, ce qui fait, qu'outre que ces Mémoires contiennent tout un tas d'informations, d'anecdotes, j'en viendrais presque à regretter qu'il ne se soit jamais risqué à l'écriture d'une fiction.
Quoi qu'il en soit, c'était la première fois que j'ai tenté l'expérience qui est de lire le bouquin d'un réalisateur tout en découvrant ses films. Et franchement, pas déçu, je pense que je retenterai l'expérience. En tous cas, que vous soyez un fan du réalisateur ou non, je ne peux que vous encourager à vous plonger dans ce Va où il est impossible d'aller.

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Lecture achevée le 8 juillet.

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Lecture achevée le 14 juillet.

Recherches d'un chien est l'une des nouvelles les plus longues de l'écrivain pragois. Officiellement non finalisée (une de plus, une de moins, après tout…), le fait est que, le texte ayant mis au net par Kafka, cela laisse toutefois à penser que ladite nouvelle était déjà suffisamment achevée pour l'auteur.
Recherches d'un chien a plus précisément été écrit par Kafka durant l'année 1922, alors qu'il tentait d'achever Le Château, ce qui n'arrivera jamais (encore une fois, personne n'est surpris), force est de constater qu'on peut déceler de nombreux parallèles entre les deux œuvres, le chien-chercheur-narrateur étant bien évidement Kafka. En effet, dur de ne pas voir des échos entre la judéité de l'auteur et la place du chien-narrateur parmi ses confrères ; encore plus difficile de ne pas voir, dans les dernières pages du livre, alors que le chien crache du sang, un lien avec la tuberculose qui aura raison de son auteur le 3 juin 1924 ; enfin, on pourra très bien voir un écho entre la résignation de ce même protagoniste et l'abandon, pour Kafka, des projets sentimentaux d'une part, professionnels d'autre part.
Malheureusement, bien que j'aie trouvé les premières pages de cette nouvelle passionnantes à lire, les dernières pages ont fini quelque peu par m'achever, par me perdre, celles-ci se révélant plus faibles que les premières. Aussi, Kafka souhaitant en dire tout autant dans cette nouvelle que dans un roman, on transforme un écrit de 300 pages en un récit de 40, donnant l'impression que l'auteur n'avait pas de temps à perdre lors de l'écriture dudit texte, le rendant plutôt indigeste à lire par moment. Ça reste un bon texte ceci dit, mais l'auteur nous aura habitué à mieux.

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Lecture achevée le 10 août.

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Lecture achevée le 13 août.

Ma critique : https://www.senscritique.com/livre/bokko_chan/critique/323914880

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Lecture achevée le 17 août.

« La collection Ludothèque regroupe des ouvrages inédits, exclusivement réservés aux membres Premium Third Éditions. » Ayant choppé plusieurs bouquins lors des différentes promos, j'ai donc eu droit à ce petit livre sur What Remains of Edith Finch… ça tombe bien, j'ai terminé le jeu en question il y a moins de 6 mois : https://www.senscritique.com/jeuvideo/what_remains_of_edith_finch/critique/126548368
Première surprise : l'édition est très propre. Je n'aurais pas été surpris de tomber face à un livre broché, et pourtant, il s'agit bel et bien d'une édition reliée à la couverture cartonnée. Agréablement surpris sur ce point-là. Concernant le contenu dudit livre, une centaine de pages ornant le bouquin, on n'a donc pas affaire à un bouquin exhaustif, bien que le tout se révèle relativement complet… bon après, le « passionné » (j'ai volontairement pris un synonyme peu dégradant) que je suis était déjà au courant de la plupart des informations du bouquin. Ce genre d'ouvrage est davantage à voir comme un d'accompagnement, à lire une fois le jeu terminé une première fois, ça vous évitera de faire « vos propres recherches ».
Sympathique, pas indispensable, mais on ne va pas se plaindre vu le prix.

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Lecture achevée le 22 août.

Ma critique : https://www.senscritique.com/livre/promethee_enchaine/critique/267187521

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Lecture achevée le 16 septembre.

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Lecture achevée le 11 octobre.